top of page

Dans le business du Lac Inle

Le 24 juin 2017

Après trois jours de randonnées et 62km parcourus nous arrivons sur les bords du Lac Inle ce 21 mai. La dernière partie du trajet jusqu’à Nyaung Shwe (la ville où se trouvent la plupart des hôtels) se fait en bateau. Nous avons ainsi un premier aperçu de la vie qui se déroule sur le lac. En plus des embarcations touristiques, nous croisons des locaux qui ramassent des herbes, livrent certains produits et surtout nous passons tout près des fameux pêcheurs du Lac Inle…

Déjà, nous avons notre photo de carte postale. En une heure de trajet nous avons déjà eu droit à un joli spectacle. Ça promet pour demain! Et enfin, après quelques centaines de mètres de marche (encore!) nous arrivons à destination, notre hôtel où nous attendent nos bagages et surtout une piscine! Avec la chaleur et la fatigue, on se dit qu’on a très bien fait de craquer lors de la réservation. On se retrouve donc tous les six à profiter d’un peu de fraicheur, enfin!
La soirée ne sera pas bien longue, un bon petit resto près de l’hôtel avec la petite bande et hop, au lit, tout le monde est fatigué. Et puis demain, pas question de trop trainer on a un lac à découvrir.

 

Finalement, nous ne partons qu’à 9h à la recherche d’un bateau… la nuit a été plus longue que prévue et on a un peu trainé au petit déjeuner… mais il nous fallait bien ça!
A peine arrivés à l’embarcadère, nous trouvons un capitaine qui nous prend tous les six sur son petit bateau, il n’en fallait pas un de plus, ça ne passait pas! Nous tombons d’accord sur le prix, pour ce qui est de l’itinéraire, on nous fait comprendre qu’on nous conduira à peu près où l’on veut… et c’est parti!

A peine arrivés dans le lac, quelques pêcheurs, typiques du Lac Inle, attendent les touristes qui font la balade en bateau. Rien de bien authentique dans leurs attitudes, ça commence mal. On se dit qu’heureusement qu’on en a croisé la veille. Passée cette première déception, nous faisons un arrêt dans un atelier qui travaille l’argent. En approchant du site, on n’entend pas beaucoup de bruit. Mais à peine débarqués dans l’atelier, un homme se met à travailler l’argent et à frapper un petit bol. Une guide (ou plutôt une vendeuse) est là pour nous expliquer la fabrication de tout ce qu’on peut retrouver dans… la boutique! Qui n’est qu’à quelques mètres de là. Les prix sont exorbitants… ce sera sans nous!

La vie s'organise autour du lac

La deuxième étape nous conduit dans un second atelier où on fabrique, entre autres, des ombrelles. Matthieu a envie de craquer, c’est vrai que ça fait un beau souvenir. Mais nous sommes refroidis par le fait qu’ici, sont presque exposées des « femmes-girafes ». On est tous un peu mal à l’aise de les voir travailler face à nous. Certes, elles sourient mais on ne sait pas trop comment elles se sont retrouvées là, alors que leur village n’est pas tout près… Nous décidons donc de quitter cet endroit un peu étrange assez rapidement. Notre capitaine d’un jour nous conduit alors jusqu’à la pagode Alodaw Pau située en bordure du lac.

En plus de la visite, nous nous accordons quelques longues minutes pour faire des achats: jupe pour les filles et jupe pour Matthieu aussi… enfin, il a trouvé son longui! Il pourra visiter les pagodes tranquillement…
Une petite averse nous retient un peu plus longtemps que prévu près de la pagode et puis nous partons pour un resto installé sur des pilotis, comme toutes les habitations ici. On se régale, surtout avec la salade de tomates et celles d’aubergines qui viennent tout droit des jardins flottants du lac.
Notre capitaine nous conduit ensuite dans un atelier où on travaille la soie et surtout le lotus qui pousse dans le lac. De longs fils en sont extraits et permettent de tisser des foulards et écharpes… vendus à pris d’or aux touristes! Comme pour l’atelier d’argent, il n’y a personne derrière les machines à notre arrivée… une jeune fille nous montre tout de même comment elle tisse mais sitôt le dos tourné, elle s’arrête et repart à la sieste! Peut-être que nous sommes tombés à la mauvaise heure.

Nous enchainons ensuite avec la fabrication des couteaux. Ici, l’atelier est au beau milieu du magasin. Un homme chauffe la lame et deux jeunes garçons frappent de toutes leurs forces à tour de rôle pour affiner le métal rougi. On ne saura jamais si c’est ici que sont fabriqués les couteaux sur lesquels nous craquons. Parce que oui, à force, on a quand même envie d’avoir des souvenirs, surtout des couteaux… c’est incontournable pour Matthieu! Autre atelier que les garçons avaient hâte de voir, la fabrication de cigares! Au Myanmar, ceux qui ne mâchent pas du betel toute la journée, fument des cigares traditionnels. Ils sont fabriqués artisanalement, et le « filtre » est fait avec des feuilles de maïs. Dans cet atelier, touristes obligent, on nous propose des cigares aromatisés: menthe, banane et… anis! Comme un goût de Ricard qui séduit tout le monde, c’est trop bon! D’ailleurs le vendeur nous explique que les Français sont quasiment les seuls à acheter ce parfum… allez savoir pourquoi!
A la fin du « test », on sent notre capitaine un peu stressé. On lui avait demandé d’être de retour à Nyaung Shwe vers 15/16h, d’après lui on y sera vers 16h30 et ça le stresse! On n’insiste pas et on suit donc ses recommandations: retour à la maison!

Et ce n’est pas pour nous déplaire puisque nous pouvons profiter de la fraicheur de la piscine…
On ne traine pas trop quand même, nous avons réservé un taxi pour nous conduire à quelques kilomètres de la ville… dans des vignes! Un domaine ouvert par un Français qui a décidé de faire du vin. Après un trajet assez épique à éviter les trous sur la route, nous arrivons enfin au domaine « Red Mountain », tout excités que nous sommes par la dégustation! On sera vite calmés… le vin birman, même fait par un Français, ce n’est pas vraiment ça! Mais au moins, il a le mérite d’exister et le moment est plus que sympathique avec notre petite bande.

Au retour, nous demandons à notre chauffeur de tuk-tuk de nous déposer au marché de nuit de Nyaung Shwe. Encore une bonne soirée tous ensemble à goûter tous les plats (et les cocktails) qu’on peut trouver!

Même pas très bon, on l'a bu ce vin birman!

Mardi matin, nous nous réveillons les uns et les autres sans trop savoir quelle sera la suite de nos voyages respectifs. Je vous passe les longues hésitations et discussions… finalement, nous décidons de poursuivre notre route tous les six jusqu’à Naypyidaw, la nouvelle capitale du Myanmar depuis 2005.
Nous voilà donc partis à la recherche d’un bus qui nous amènerait à destination le lendemain matin. Et ce n’est pas facile, puisque très peu de touristes vont jusqu’à la capitale. Les gens dans les agences sont assez étonnés quand on leur demande d’aller jusque là-bas. Après un bon déjeuner, les garçons trouvent enfin notre bonheur. Départ prévu demain matin et on a même un taxi qui vient nous chercher devant l’hôtel.
Nous passons la fin de la journée au bord de la piscine à travailler quand même un peu, parce qu’avec tout ça on n’a pas trop avancé sur le site ces derniers temps!
Et puis nous passons notre dernière soirée au Lac Inle dans un resto… le Chillax! Un concept à lui tout seul.
Mais on essaie de ne pas trop faire durer la soirée, demain il faut se lever… et on a au moins 6h de bus devant nous!

Les petites infos en +

Bateau pris directement à l’embarcadère de Nyaung Shwe: 20.000K la journée
Entrée dans la zone du Lac Inle: 12.000K par personne, valable 5 jours
Bus Nyaung Shwe / Naypyidaw: 15.000K / personne

bottom of page