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Cochrane et Tortel... on se met dans l'ambiance "bout du monde"

Le 28 février 2018

Les petites infos en +:

Cochrane - Caleta Tortel: 7.000P  Plusieurs par jour, possibilité de faire l’aller-retour dans la journée).

Caleta Tortel - Villa O’Higgins: 4.000P Trois fois par semaine les mardi, jeudi et samedi à 14h30, en haute saison réservez à l’avance car il y a un quota de places pour les locaux.

Brasserie artisanale de Tortel: Chelenka, difficile d’expliquer où c’est mais depuis la Costanera (la promenade en bord de mer), il y a des panneaux pour l’atteindre.

Nous arrivons en fin de journée ce mercredi 24 janvier à Cochrane, sous un soleil magnifique. Cochrane, c’est un peu la dernière vraie ville que nous croiserons avant un bon moment. Nous avons décidé d’y rester le lendemain pour tenter de profiter de la connexion afin de terminer et poster (enfin) de nouveaux articles. Mais avant ça, nous devons organiser notre trajet jusqu’à Caleta

Tortel, notre prochain étape, et même jusqu’à Villa O’Higgins. Cette dernière ville, marque la fin de la Carretera Austral, c’est ici que se termine une partie du pays. De là, nous avons décidé de prendre un bateau, puis de marcher une vingtaine de kilomètres pour rejoindre l’Argentine. Mais ça ce sera dans le prochain article. D’ici là, il nous faut arriver dans cette ville du bout du monde.On sait déjà qu’il n’y a que trois bus par semaine qui y vont… on demande donc à la compagnie où nous achetons les tickets pour Tortel de nous réserver ce fameux trajet. C’est ce que fait notre vendeuse: deux billets pour samedi en direction de Villa O’Higgins, il ne nous reste qu’à payer en arrivant sur place demain soir. Tout ça s’annonce très bien!Passées ces questions d’organisation, nous profitons de la jolie lumière du soir pour découvrir cette petite ville de Cochrane qui est quand même bien sympathique.

Comme prévu jeudi, nous rangeons notre petit campement et nous nous mettons au travail. Une journée passée au soleil, dans un petit café où le papi qui tient ça a oublié d’articuler… mais il était quand même adorable ce monsieur. Et puis en milieu d’après-midi, c’est l’heure de lever le camp, direction la gare routière. Notre bus est là et nous partons donc en direction de Tortel. Encore de longues heures sur cette Carretera Austral faite de petits cailloux et de trous… un bonheur pour le dos!

Enfin, nous arrivons à Caleta Tortel, mais c’est la mauvaise surprise. On nous dit que nos billets n’ont pas été réservés et qu’il n’y a plus de de place pour les touristes. Il ne reste que les quatre places réservées aux locaux qui ne sont pas vendues… il ne nous reste qu’à attendre. On sent bien que tout ce beau monde est en train de nous raconter n’importe quoi, on sait que la réservation a été faite la veille, mais on a beau insister… ils ne veulent rien entendre. On verra demain comment les choses avancent.
Mais pour le moment, il nous faut trouver un endroit où dormir et bien sûr, le camping le plus proche de la place centrale affiche complet. Seule solution, marcher les quasi 3km qui nous séparent du second camping de la ville. Parce qu’on ne l’a pas encore précisé mais à Tortel, il n’y a pas de route, enfin si, une qui arrive sur les hauteurs et ensuite ce ne sont que des escaliers et des

pontons qui suivent la côte. Donc pas le choix, il faut y aller. Et on ne le regrette pas, la lumière de cette fin de journée est magnifique et la baie prend des couleurs flamboyantes. Soulagement à notre arrivée au camping… il reste un emplacement. Ici les terrains ne sont pas extensibles, vu que tout est en pente et très humide, on s’installe sur des plates-formes de bois construites sur pilotis. Epuisés par toutes ces émotions, nous prenons rapidement de quoi manger et filons nous reposer… demain est un autre jour.
Comme on n’a pas envie de s’énerver dès le réveil, nous décidons de marcher un peu avant de revenir voir nos meilleurs amis de l’agence de bus. A Tortel, il n’y a pas 50 chemins de rando, il y en a surtout un qui démarre juste en bas de notre camping. Mais avant de partir, nous prenons le temps de discuter avec Daniel, un Allemand croisé à Rio Tranquillo qui lui aussi a prévu d’aller jusqu’à Villa O’Higgins et nous faisons aussi la connaissance de Clem’ et Ben, deux Charentais qui eux arrivent de cette fameuse frontière et sont pleins de bons conseils.

En début d’après-midi, enfin, nous partons pour cette petite rando. Le ciel s’est couvert depuis hier, mais ça rend le paysage encore plus beau, avec une vraie impression de se rapprocher du bout du monde. Personne aux alentours, des nuages, des petites îles qui ressemblent à des fjords… tout y est! Et pour couronner le tout, nous surplombons le Rio Baker, la rivière la plus puissante du pays. Pendant la marche, on découvre aussi à quoi ressemble vraiment Tortel et ce n’est pas grand… là, on confirme, on est au bout du monde!

Le descente nous ramène dans le village où nous partons aux nouvelles à propos de notre bus du lendemain. Toujours pas de réservation des locaux… ça commence à sentir bon pour nous, mais toujours pas d’explication sur ce quiproquo avec l’agence de Cochrane. Nous décidons ensuite de flâner dans les petites « rues » de Tortel, des escaliers qui forme une sorte de labyrinthe, on s’y perdrait. En chemin, nous croisons Daniel qui nous indique une petite brasserie artisanale tenue par un Français… il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de faire une pause. Et on a bien fait car on passera un super moment dans cet endroit très chaleureux.
De retour au camping, nous profitons de la super salle de bain aménagée par Rodolfo pour prendre une bonne douche chaude. Alors qu’on commençait à réfléchir à se faire à manger Ben est passé pour nous proposer de les rejoindre avec Clém’ et un autre couple de Français. Le temps d’aller acheter une bouteille de vin et nous nous sommes retrouvés tous les six autour d’un feu qui nous a fait un bien fou. Mais ça c’était avant que la police n’arrive pour nous demander de l’éteindre… pas de chance. Ça ne nous a pas empêché de poursuivre la soirée et… de se faire dévorer par les moustiques!

Samedi matin, je me réveille avec une bonne dizaine de piqûres sur le visage… c’est un massacre. Il n’y a qu’à attendre que ça passe. En plus de ça, nous sommes réveillés par de nouveaux arrivants dans le camping qui sont d’une discrétion sans faille. Je crois que malgré les semaines qui passent, on ne s’habituera jamais à la manière qu’ont les Chiliens de parler fort à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, on dirait que rien ne peut les déranger!
Passé cet énervement matinal, nous remballons nos petites affaires en espérant que nous auront bien une place pour aller jusqu’à Villa O’Higgins. Nous repartons donc en mission à l’agence de bus et là, on nous annonce que des locaux ont acheté les billets… plus de place pour nous! Je commence à sérieusement m’énerver en revenant sur le fait qu’on avait réserver plusieurs jours en avance… avant même notre copain Daniel qui lui a eu un billet. A force d’insister (et de crier), ils rappellent enfin la vendeuse de Cochrane, qui se souvient de nous et qui, oh miracle, fait retrouver nos places à la bande de Tortel. Sans aucune excuse, ils daignent enfin nous vendre nos billets… enfin! C’est dommage qu’il ait fallu s’énerver de la sorte et malheureusement, on doit l’avouer, mais on est ravis de quitter cette ville dans quelques heures!
Après un pique-nique sur la promenade du bord de mer avec nos Français de la veille, nous montons enfin dans ce fameux bus pour Villa O’Higgins… les derniers kilomètres sur la mythique Carretera Austral. 

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