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A première vue, on peut se poser quelques questions sur comment circuler dans le pays. Mais rien de bien compliqué, le plus dur est dans la NEGOCIATION, se faire comprendre et… trouver les gares routières!

Tout commence à l’aéroport Imam Khomeini, celui des liaisons internationales, situé à une cinquantaine de kilomètres de Téhéran. Il y a des chauffeurs de taxi qui vous accostent un peu partout… et déjà il faut négocier! Le prix le plus juste (pour les touristes) est autour de 20€ (environ 800.000 rials) la course pour aller dans Téhéran (mais si vous allez à l’autre bout de la ville ce sera plus cher, tellement c’est immense). On a trouvé une petite astuce pour payer moins cher, on vous en parle à la fin de l’article…

Nous avons également payé 800.000 rials pour aller au second aéroport de la ville, celui réservé aux vols domestiques. Sur des séjours de moins d’un mois, on vous conseille cette option pour les grandes distances, ce qui permet de gagner pas mal de temps. Toutes les grandes villes du pays sont desservies. Les vols sont vraiment bon marché (70$ pour un Téhéran / Shiraz) réservé la veille à l’aéroport d’Istanbul. Car, petit souci pour ces vols intérieurs: impossible de les réserver tant que vous n’êtes pas dans le pays, à moins de trouver une agence d’une des compagnies iraniennes (Iran Air et Mahan Air sont les plus sûres). C’est que nous avons pu faire à l’aéroport d’Istanbul.

Pour les plus petites distances, le réseau de bus est vraiment bien développé. Il existe des bus de nuit, qui sont pas mal pour les trajets de plus de 6h, mais prenez bien les bus VIP: vous pourrez baisser votre dossier, allonger vos jambes… et même avoir un petit en-cas. On ne garantit pas le silence, ce n’est pas trop leur fort aux Iraniens! Les billets (non-négociables) se trouvent dans les agences des grandes villes, ou alors directement à la gare routière… c’est d’ailleurs là qu’ils sont les moins chers!
Il existe également des bus moins touristiques… pour les petites et moyennes distances, là où les grands autobus ne passent pas. Nous avons testé dans le Nord du pays: il ne faut pas avoir peur du bruit du moteur, ni de la chaleur, ni de tomber en panne sur la route: nous sommes quand même montés dans un van de plus de 40 ans, mais ça a tenu!
Pour les petites distances, l’autre solution est aussi de prendre un taxi partagé, appelé « savari ». Il faut avoir le temps puisque le chauffeur roule lentement pour voir si quelqu’un lui fait signe au bord de la route pour monter. Il ne faut pas non plus craindre les détours, c’est la règle du jeu… et encore une fois, il faut NEGOCIER! Demandez à des locaux le juste prix pour telle ou telle liaison, ils vous répondrons volontiers.

Autre alternative, le train. Nous n’avons pas testé, mais nous savons que ça s’est plutôt bien passé pour nos compagnons de route Florence et Manu. Les liaisons se font surtout entre Téhéran et le sud du pays, là encore il ne faut pas trop craindre la chaleur…

Autre chose à savoir, la plupart des gares (routières et ferroviaires) se trouvent à l’extérieur des villes… Il n’y a donc pas d’autre choix en arrivant que de prendre un taxi. Gardez bien en tête, que le prix demandé par le chauffeur est souvent 3 à 4 fois (si ce n’est plus) supérieur à la normale. Il ne faut donc pas avoir peur de refuser pour montrer que vous connaissez le vrai prix de la course. Il y aura toujours son copain à côté qui voudra bien vous prendre pour un prix plus raisonnable.
Et surtout, pour négocier, montrez les billets que vous comptez donner. Il faut donc toujours avoir sur soi des petites coupures pour que le chauffeur n’ait pas de marge de manoeuvre.
Autre technique que nous avons adoptée à la fin de notre séjour: monter directement dans le taxi sans demander le prix. S’il a un compteur (ce qui est rare) vous paierez le vrai prix. S’il n’en a pas, donnez ce qui vous semble le prix correct… vous verrez à sa réaction si vous êtes dans les clous, n’ayez pas peur s’il commence à crier, c’est normal! Ils essaient toujours de vous impressionner, faites la même chose, ça passe. Et même si les gens dans la rue s’en mêlent, ils savent que vous êtes dans le vrai.

Pour éviter toute cette perte d’énergie et de temps, Téhéran est équipé d’un Uber local, appelé « Snap ». Il suffit de télécharger l’application (faites changer la localisation de votre VPN, car en Iran tout est verrouillé) et vous payez directement au chauffeur le prix fixé avant le départ par le logiciel: c’est toujours moins cher que les taxis.

Et surtout, testez le métro de la capitale… c’est une vraie expérience: des rames immenses et des wagons réservés aux femmes. Bah oui, on est dans une dictature islamique quand même!

Iran

Août / Septembre 2016

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