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Santiago, épisode 1: à la recherche du van perdu

Le 10 décembre 2017

Les petites infos en +:

Arrivée à l’aéroport de Santiago, prendre le seul bus à la sortie: 1.200P / personne
Métro: entre 610P et 740P le trajet en fonction des heures (creuses ou pleines)
Museo Historico Nacional, Plaza de Armas: gratuit
Free Tour en Français: Santiag’Otop, départ à 15h devant Universidad de Chile (sur les escaliers)
Accès au Cerro Santa Lucia: gratuit
Garagiste Combi: Juan Carlos Rubio, Abate Molina 1259, Santiago

Nous y voilà… des semaines qu’on y pense: Santiago, on arrive! Nous débarquons à l’aéroport au petit matin ce dimanche 10 septembre. Le moins qu’on puisse dire c’est que le beau temps n’est pas au rendez-vous, la chaleur non plus (la Colombie est déjà loin). Le ciel est menaçant et il n’annonce rien de bon pour les prochaines heures. En attendant, après une (trop courte) nuit passée dans l’avion, nous sautons dans un bus qui nous conduit dans le centre-ville. De là, il nous faudrait attendre une heure que le métro ouvre pour aller jusqu’à l’hôtel qu’on a réservé pour une nuit. Mais la fatigue nous pousse a prendre un taxi (qui nous arnaque) et enfin, nous arrivons devant l’hôtel. Forcément, le check-in ne se fait qu’à 15h. Pas grave, on s’effondre sur le canapé. Vers midi, la réceptionniste, qui a certainement pitié de nous, nous fait monter dans une chambre.
Après avoir repris quelques forces, nous commençons notre quête…

Premier rendez-vous avec Daniel et son superbe Kombi jaune. Il n’y a pas à dire, il a tout ce qu’on veut. A part le prix, il nous semble parfait. Matthieu le conduit et il est déjà conquis. Mais on ne veut pas trop s’emballer, il nous en reste encore d’autres à voir. À commencer par le vert de Carlos. Nous sommes plein d’espoir en arrivant chez lui mais très vite, nous déchantons. Matthieu remarque tout de suite des traces d’oxyde sur la carrosserie (qu’on ne voyait pas sur les photos) et l’intérieur est dans un état assez minable. Là encore, les photos étaient très loin de la vérité. Nous repartons de la visite assez déçu.
Cette première soirée chilienne est très calme: les rues de Santiago sont désertes, on trouve difficilement un fast food local et direction l’hôtel, on a besoin d’une bonne nuit pour avoir les idées claires demain.

Avouez qu'il est pas mal...

Lundi matin, nous avons rendez-vous avec Alicia, la grand-mère de Lia (une amie d’un ami) afin de commencer les démarches pour obtenir notre RUT. Pour ceux que ça intéresse, on explique toutes les démarches ici.
Ce lundi après-midi est marqué par une petite désillusion. Un Kombi bleu, que nous devions voir, n’est plus à vendre finalement. Le propriétaire a changé d’avis. Qu’à cela ne tienne, on insiste pour le voir quand même le lendemain
En attendant, nous partons voir un T1, un petit bijou, tout en sachant qu’on ne l’achètera jamais. Rafael, le propriétaire, nous donne pas mal de contacts, notamment deux autres T2 qui sont à vendre. L’un est trop loin dans le Sud, mais l’autre est ici à Santiago, et il a l’air vraiment beau. Le propriétaire n’est pas disponible avant samedi. Il va falloir attendre, d’ici là on continue nos recherches.

Mardi matin, nous finalisons notre obtention de RUT avec Alicia… c’est officiel: nous avons le droit d’acheter un véhicule sur le territoire chilien. Encore faut-il le trouver.
Cet après-midi, nous allons voir le fameux bleu qui n’est plus à vendre. Nous sommes quand même ravis de le voir surtout que Juan, le propriétaire, est plein de bons conseils. Il nous donne entre autres le numéro d’un mécanicien spécialisé dans les Kombi: Juan Carlos. Nous l’appelons et prenons rendez-vous le lendemain dans son garage pour discuter, il a d’ailleurs un Kombi à nous montrer. Ce soir, nous changeons d’auberge. Nous avons trouvé un endroit un peu plus dans nos prix et dans le vieux centre de Santiago. On sent qu’on va être un peu plus à notre aise ici, avec cuisine et terrasse. Tout ce qu’il faut pour être dans de bonnes conditions et trouver le van de nos rêves.

 

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec le mécanicien spécialisé dans les Kombi. En attendant d’aller le voir, nous prenons enfin le temps de découvrir le centre-ville de Santiago. C’est le cœur historique de la ville où on trouve le fameux palais de La

Moneda. C’est le palais présidentiel et c’est surtout ici que tout s’est joué le 11 septembre 1973, lorsque Augusto Pinochet et ses alliés sont venus assassiner Salvador Allende afin de prendre le pouvoir et d’installer une dictature militaire pendant les 17 années suivantes.Le centre-ville, c’est aussi la cathédrale de la ville, sa place d’Armes, ses ruelles piétonnes… mais aussi le marché au poisson. La moitié de ce vieux marché est remplie de stands, qui donnent plus ou moins envie et l’autre partie est occupée par des restaurants de poisson, bien sûr. Mais tout ça est un peu au-dessus de nos moyens.

Après ce début de journée touristique, retour aux affaires avec la visite à Juan Carlos Rubio, un des spécialistes des Kombi à Santiago. Après une heure de transport, on arrive à son garage où très vite la déception nous envahit: le van qu’il a à la vente est absolument hors d’état pour voyager. Heureusement, il est de bon conseil et nous

explique tout ce que nous devons savoir avant de lancer dans un achat. Pour lui, le jaune que nous avons vu en tout premier est en très bon état… Il nous donne également le contact d’un électricien qui entretient des Kombis: installation de deuxième batterie, de commutateurs, de panneaux solaires…En sortant d’ici, nous sommes encore plus dans le doute… faut-il craquer pour ce jaune? En meilleur état que tout ce que nous avons vu ou attendre une meilleure occasion? Tous nos espoirs reposent à présent sur le rouge que nous devons voir ce week-end.

Ce jeudi, on s’accorde une petite pause dans nos recherches (vaines pour le moment). Le moral n’est pas au top en cette matinée quand on se rend compte qu’il n’y a plus beaucoup de Kombi à voir.
Dans l’après-midi, nous décidons de faire un Free Tour de la ville… en français! Nous retrouvons Jonathan, le guide franco-chilien, et Marion & Quentin, un couple croisé à l’hostel. Nous ne serons que tous les cinq pour le tour. Nous commençons par une balade dans le centre-ville qui nous fait passer au pied du Cerro Santa Lucia, là où s’est installé Pedro de Valdivia et les premiers colons. En plus de la visite de la ville, Jonathan nous donne beaucoup de détails sur la dictature (qu’a connue sa mère avant d’émigrer en France). Des explications aussi sur l’après Pinochet et le contexte encore compliqué dans le pays avec des Chiliens qui restent convaincus des bienfaits de la dictature.

Nous passons aussi dans le quartier Bellas Artes où se termine le tour. Tous les cinq, nous décidons de boire un verre ensemble, chose compliquée à Santiago… pas d’alcool sans nourriture! Après avoir fait plusieurs établissements, nous en trouvons enfin un qui a un concept plus européen de l’apéritif. Nous passons ensuite la soirée avec Marion & Quentin autour d’une « Chorillana », une sorte de mélange de frites, viande et oeufs… très diététique.

Le lendemain matin (après un réveil un peu tardif, on doit l’avouer), nous organisons une visite pour l’après-midi. Nous sommes loin d’être convaincus par le Kombi en question mais on se dit que ça ne coûte pas grand-chose d’essayer. En attendant, nous partons visiter le Museo Historico Nacional, sur la Plaza de Armas. Un endroit très intéressant qui raconte l’histoire du Chili, avant pendant et après l’arrivée des Espagnols.
En milieu d’après-midi, nous partons donc voir le Kombi de la journée. Après une heure de transport, c’est la grande déception (une fois de plus). Rien ne va! En plus d’une peinture horrible, le moteur est en mauvais état et l’intérieur est très abîmé. On ne s’attarde pas, d’ailleurs la nonchalance des vendeuses ne nous pousse pas à rester. De retour à notre hostel, le moral n’est pas au top… On commence à réaliser que, malgré son prix, le Kombi jaune du premier jour est le seul qui soit en état de voyager. Mais nous attendons avec impatience de voir le rouge le lendemain… il a l’air top.

Samedi matin, nous nous levons plein d’espoir. La ville est calme… le pays se prépare à célébrer la fête nationale lundi et mardi prochains. Dès aujourd’hui, un grand pont commence et on sent que tout est au ralenti. De notre côté, l’excitation est à son maximum, nous allons enfin voir ce Kombi rouge qu’on attend depuis des jours. A notre arrivée dans la rue où il est garé, c’est la douche froide. Si on avait pu partir de suite on l’aurait fait… La carrosserie est vraiment dans un sale état: il y a des trous difficiles à reprendre, des impacts. Le propriétaire minimise un peu tout ça. Il fait mine aussi de ne pas s’inquiéter de l’énorme tache d’huile qu’il y a sous le moteur, pour lui c’est normal… heuuu non en fait, ce n’est pas normal Monsieur. L’intérieur est d’origine mais il est bien abimé. Bref, c’est une fois de plus la grosse désillusion.
En repartant de là, nous sommes au plus mal… En arrivant à Santiago, on s’attendait à voir des dizaines de véhicules à vendre mais il semblerait que les choses aient changé en peu de temps. Encore une fois c’est l’heure de se poser les bonnes questions. Et à bien y réfléchir, le fameux Kombi jaune du premier jour reste la meilleure option. Nous décidons d’écrire à Daniel, son propriétaire, pour le revoir dès le lendemain.

 

Ce dimanche 17 septembre, nous commençons la journée par une balade dans le centre ville, qui est très calme et nous arrivons à pied chez Daniel. On revoit le van et on confirme: il a tout et surtout il est en très bon état… c’est lui qu’on veut! C’est décidé, on fait une offre… mais surprise, Daniel n’a pas besoin de réfléchir, il doit demander l’avis à sa femme! Oui, en effet au Chili les hommes ne prennent aucune décision sans l’aval de leur femme.
Nous passons la soirée à l’auberge en attendant une réponse qui ne viendra pas…

Petit aperçu des "merveilles" que nous avons vues pendant notre folle semaine de recherches:

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