Pas trop vite à Mompoz
Le 30 octobre 2017
Ce dimanche 20 aout, nous arrivons au petit matin à Santa Cruz de Mompoz, il est 3h30, on a à peine dormi. Dans le bus, un habitant de la ville insiste pour que nous prenions un taxi pour nous conduire à l’hostel. Il nous interdit presque d’y aller à pied, alors qu’il faut à peine faire moins d’un kilomètre. Nous suivons ses conseils, et pour le prix (environ 30c€ par personne) on ne va pas se priver.
Bien sûr, nous réveillons la propriétaire de l’auberge que nous avions prévenu de notre arrivée. On doit pouvoir monter la tente dans son jardin… oui mais voilà, il y a un groupe de motard qui dort ici et donc le jardin est rempli de leurs engins.
Ce sera le canapé de l’accueil pour terminer la nuit, on verra dans quelques heures.
Vers 6h du matin, un couple quitte sa chambre et notre hôte nous invite à prendre leur place… pas top niveau hygiène mais on craque: on reste dans nos vêtements et on s’effondre dans le lit!
Vers 11h, on ouvre un œil, il serait temps de s’activer peut-être. Il faut dire que la nuit a été mouvementée. Petit à petit, le groupe
Les petites infos en +:
Taxi-moto à Mompoz: 1.000COP / personne
A Mompoz possibilité de faire une balade sur la rivière mais un peu cher pour ce que c’est.
Pour manger, une bonne adresse sur la Plaza de la Concepción: "Los Tres Hermanos"

de motard quitte l’hostel. Nous pouvons donc installer notre palace dans la cour, ou plutôt sur la terrasse… du béton, parfait pour planter la tente! Mais bon, on arrive tant bien que mal à installer tout ça. En début d’après-midi, tiraillés par la faim, nous découvrons enfin le joli village de Mompoz. Mais on est dimanche et toute l’animation se concentre autour du terrain de foot et sur les terrasses le long de la rivière. C’est d’ailleurs là qu’on s’installe pour manger un vrai repas, le premier depuis quelques temps. Et puis nous passons la fin de journée à se balader dans ce joli village où tout à l’air de tourner au ralenti… sauf, les buvettes du bord de la rivière qui ne désemplissent pas! Un bel endroit pour un petit apéro auquel on ne résiste pas longtemps.
En début de soirée, c’est l’orage qui nous sort de là. Nous rentrons en courant à l’hostel mais c’est trop tard, nous sommes mouillés jusqu’aux os et notre tente aussi. Comme nous avons du l’installer sur du dur, elle commence sérieusement à prendre l’eau. Bref, il faut tout rapatrier à l’intérieur où heureusement, il y a une chambre de libre.
Pour notre première nuit en tente sur le continent américain, on repassera.
Le lendemain matin, on a enfin récupéré de la nuit précédente mais c’est une mauvaise surprise qui nous attend. Un occupants d’une autre chambre se plaint de bed bugs… Quoi?? Rien de notre côté (j’ai regardé le lit sous toutes les coutures la veille) mais on ne prend pas le risque, on dégage!
Le problème c’est qu’il faut attendre que notre tente finisse de sécher. Pendant ce temps, je pars à la recherche d’une nouvelle chambre pour la prochaine et dernière nuit ici… pas facile de trouver quelque chose de propre et à un prix à peu près correct pour nous. Au bout de quelques essais, je trouve enfin notre bonheur.
Aprem tranquille à Mompoz

Pendant ce temps, Matthieu a fini de ranger la tente et de rassembler nos affaires. Allez, salut la compagnie, on n’a pas envie de trainer ici. Arrivés à notre nouvel hostel, c’est mission machine et désinfection des sacs… on ne veut prendre aucun risque! Enfin, en début d’après-midi, nous pouvons reprendre une activité normale qui consiste en fait à ne pas faire grand-chose ici puisqu’il n’y a rien à faire… Se balader, profiter de l’ombre d’une place avec un jus de fruit frais… que la vie est douce ici. On fait tout de même les curieux et poussons quelques portes pour découvrir les anciennes maisons coloniales et leurs cours intérieures toutes plus fastueuses les unes que les autres. Mompoz était devenue une ville très influente au XVIIe, du fait de sa position sur les bords de la rivière qui mène à Carthagène. La ville profitait du commerce qui se développait et elle fut une des premières à déclarer son indépendance face à la couronne d’Espagne.
Jamais pressé dans les rues de Mompoz

Ce soir, pas d’orage à l’horizon, nous partons tester le food court local. Ici c’est un enchainement de petits stands qui proposent des frites, des pizzas, des burgers, des saucisses… que des trucs équilibrés. Mais bon, pour se la jouer locale on commence à comprendre que c’est un peu le menu obligatoire, tout est bien gras! Alors on se laisse tenter et si on oublie les calories, c’est pas mauvais.
Le lendemain, enfin une journée qui s’annonce sans trop de rebondissement. Notre passage ici aura été bien mouvementé mais cette ultime journée sera assez calme. Balade le long de la rivière, dernières photos des beaux bâtiments coloniaux sous un soleil de plombs, jus de fruits frais… et c’est l’heure de repartir. Nous prenons quand même un dernier repas-gras-local et direction la station de bus où une nouvelle nuit idyllique se profile. Départ à 22h, arrivée prévue à Carthagène vers 4h du matin.
5 fruits et légumes par jour!
