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La Voie Lycienne... ou presque!

A notre arrivée à la gare routière, on découvre une ville bondée de touristes (à cause de la fête du Ramadan)… Les pensions aussi sont remplies mais on trouve enfin une chambre (un peu au dessus de notre budget) pour passer la nuit.
Mais il faut se dépêcher de ressortir: France / Allemagne ce soir!

A notre réveil, nous décidons de quitter Fethiye (une station balnéaire sans charme). Mais avant ça, on aimerait trouver LE livre qui décrit chacune des étapes de notre marche… Après avoir écumé toute les librairies de la ville, nous repartons seulement avec une carte (on se dit que c’est toujours moins lourd qu’un bouquin).
Dans l’après-midi, nous prenons un dolmus (un petit bus local) jusqu’à Ölüdeniz, la ville la plus proche du départ de la Voie Lycienne. Nous arrivons une nouvelle fois dans une cité balnéaire prise d’assaut par les touristes. Vers 16h, nous atteignons enfin le chemin d’un camping situé au-dessus de la ville. 3km à pied plus tard, le camp apparaît enfin. Mais il est sale, sans électricité, et cher…Pas le choix, nous passerons la nuit ici, avant d’attaquer la marche demain.

 

Le propriétaire nous propose de camper dans son jardin, et finalement, il nous conduit au village suivant (à plus de 3km), où il y a de quoi manger. Ali nous accueille dans son petit restaurant et nous laisse y dormir à la belle étoile. On n’aura pas de douche mais au moins nous avons l’estomac rempli et un endroit pour dormir.
Pendant cette dure journée, nous avons compris l’un et l’autre que notre projet de randonnée jusqu’à Antalya (pendant près d’un mois) serait compliqué à mettre en oeuvre.

Le samedi (après une courte nuit au camping à cause des voisins bruyants), nous partons à l’assaut de la Voie Lycienne. Nous trouvons le point de départ officiel, mais il est midi. Impossible de commencer à cette heure: il fait beaucoup trop chaud.
Nous attendons à l’ombre et décidons de partir (enfin) à 16h… D’après la carte, la première étape fait un peu moins de 6 km, on se dit qu’en 2 heures et demi maximum (à cause du dénivelé et des sacs), on devrait y arriver.

Au bout d’une heure assez difficile mais encore supportable, nous nous accordons une pause. Nous repartons mais la route n’en finit plus, et surtout elle grimpe, elle grimpe, elle grimpe… Les minutes et les heures passent, et c’est de plus en plus dur: la chaleur, et surtout nos sacs deviennent de plus en plus lourds avec la fatigue. Vers 20h, nous atteignons enfin le village indiqué sur la carte: il n’y a personne et nous commençons à manquer d’eau. Nous apercevons une maison avec des gens, qui nous ouvrent et nous donnent à boire.

Le lendemain matin, Ali nous prépare un bon petit déjeuner et nous sommes obligés de repartir à pied car aucun bus ne passe dans le village. Apparemment, nous avons 2h de marche jusqu’à la station de bus… Cette nouvelle matinée passée sous le soleil avec nos sacs confirme que la Voie Lycienne n’est pas pour nous dans ces conditions.
L’objectif est maintenant de rejoindre la ville de Kas, où nous pourrons nous reposer et réfléchir à un plan B pour les prochaines semaines, avant d’arriver au Liban le 15 août.
Une Anglaise qui nous croise sur la route, nous emmène enfin à la station de bus d’un petit village: Kabak. De là, nous comprenons qu’il nous faut remonter à Fethiye pour arriver à Kas.

Le 11 juillet 2016
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