Chiraz et Persepolis, sous un meilleur jour
Le 10 septembre 2016
Allez, on oublie les premières heures compliquées… Et on reste positifs! Pas facile avec la fatigue, mais il faut bien. Souvent on dit qu'après les galères, arrivent les bons moments et c’est ce qui nous attendait à Chiraz. Armin, qu’on avait rencontré dans l’avion, nous a écrit pour nous proposer de passer l’après-midi ensemble. Il veut nous faire visiter sa ville… Ca ne se refuse pas!
Avant de retrouver le couple, nous partons visiter le bazaar de la ville qui est très animé. C'est un peu normal, c'est jeudi, veille de week-end ici.
Armin vient nous chercher comme prévu à notre hôtel, avec Leila, sa femme. Ils décident de nous amener dans un des nombreux jardins de la ville, où est enterré Saadi (le deuxième poète le plus connu du pays). On enchaine ensuite les visites de jardins et de petits musées consacrés à l’histoire du pays et à l’artisanat.

On prend la pose avec Leila dans le mosolée de Saadi
Et puis, le couple tient à nous faire visiter la troisième mosquée la plus grande d’Iran. Pour rentrer, il faut que je mette un tchador (une sorte de manteau-cape qui cache tout mon corps et mes cheveux). L’impression est plutôt étrange mais j’essaie de ne pas y penser et surtout j’essaie de faire en sorte de rester bien enveloppée dans le tissu. Matt et Armin partent du côté des hommes, je passe par l’entrée opposée avec Leila. La visite vaut le coup: la mosquée est gigantesque et l’intérieur est splendide avec des milliers de petits miroirs disposés comme des mosaïques. La mosquée n'est pas qu'un lieu de prière, tous s'y retrouvent pour passer un moment ensemble. Il y a aussi des personnes qui sont là pour vous conseiller, vous aider...

Après cette visite, nous partons vers une ancienne maison privée qui est connue pour ses murs peints… magnifique également, avec des détails plus vrais que nature.
Sur le chemin du retour, Leila tient à ce qu’on s’arrête pour que j’achète un vrai foulard… le mien ne fait que tomber et il me tient chaud. Je choisis un tissu léger, parfait pour supporter les 40 degrés (même si ça reste difficile).
Nous visitons ce site vieux de plus de 3500 ans qui reste assez bien conservé. Comme les autres lieux avec un droit d’entrée, on réalise que les étrangers paient quasiment 10 fois le prix des locaux… Une politique du tourisme qu’il va peut-être falloir penser à changer s’ils veulent que les étrangers continuent à venir.
Bref, on ne va pas s’énerver ici… Persepolis, donc, c’est magnifique. On apprend qu’à cette époque des femmes faisaient partie des architectes, elles avaient même le droit de travailler à « mi-temps » et elles étaient traitées comme les hommes. Une époque qui doit faire rêver plus d’une Iranienne d’aujourd’hui.

Après la visite du site, nous repartons vers Chiraz. Armin et Leila veulent nous emmener déjeuner dans un resto niché dans un jardin… Et pour la première fois on goûte le « kabab iranien »… un délice!
Après le repas, il est temps de se dire aurevoir. Nous avons un bus ce soir qui nous amène à Yazd, plus à l’Est, vers le désert.
Chiraz nous aura permis de rencontrer le pire mais surtout le meilleur… Nous espérons revoir Armin et Leila, peut-être en France. Ce couple nous a reçu comme des rois, on comprend que l’hospitalité iranienne n’est pas un mythe.

Pour la soirée, Armin nous emmène dans bar-resto (sans alcool bien sûr) pour regarder le match Iran / Qatar… (victoire de l’Iran 2/0). Mais surtout, j’apprends que les femmes n’ont pas le droit d’aller dans le stade. Une des nombreuses choses qui leur sont interdites dans le pays.
Après le match, Armin fait un détour pour nous montrer la « Porte du Coran ». Une des portes de la ville qui abrite le Coran, le fait de passer dessous est censé porter bonheur.
Vendredi, Armin et Leila ne travaillent pas. Normal c’est le jour saint des musulmans, comme notre dimanche. On a décidé la veille de visiter Persepolis…
On y arrive dans la matinée après une bonne heure de route. Il fait déjà très chaud, mais il va falloir supporter: pas le droit eu short pour les hommes et les femmes ne peuvent même pas imaginer mettre un tee-shirt…
