Cafayate, entre vignes et paysages incroyables
Le 29 janvier 2018
Les petites infos en +:
Cave coopérative, sur la route du Domaine Piatelli
Cave Nanni, dans le centre-ville de Cafayate
Domaine de Colomé, deux heures de piste depuis Cachi, mais ça vaut vraiment le coup, surtout pour les explications (en Français) de la guide.
Changement de roue à Cachi: 40P
Consigne à la gare routière de Salta: 10P / sac
Ce vendredi 15 décembre, après un début de journée au ralenti à Humahuaca, nous avons décidé de rouler jusqu’à Cafayate. Nous avons une voiture en état de marche et on trace. Il semblerait qu’on a pris la bonne décision. Nous traversons la magnifique Quebrada de las Conchas sous le soleil couchant, les couleurs sont flamboyantes, on dirait que le paysage pourrait s’enflammer à tout moment.

Nous arrivons à Cafayate en début de soirée, heureusement que les journées sont longues ici. Après une longue recherche, nous terminons par nous installer dans un joli petit hostel qui respire le propre, parce que franchement, les autres établissements ne sentaient pas la javel! Malgré l’heure un peu tardive, le marché est encore ouvert et nous pouvons trouver un bon morceau de viande et quelques légumes, histoire de profiter du barbecue de la jolie cour de notre hostel.
Samedi le réveil est assez lent… on décolle en fin de matinée. On décide de rebrousser chemin pour profiter de la Quebrada de las Conchas et de toutes les curiosités qui se trouvent le long des quelques 50km du canyon. Dès les premiers kilomètres, nous faisons de nombreux arrêt au bord de la route pour photographier ces paysages splendides. Inutile de trop en parler ici, les photos parlent d’elles-mêmes. Chaque stop dévoile des paysages tous plus magnifiques les uns que les autres, tantôt verdoyants

avec la rivière en contre-bas, tantôt totalement secs avec cette roche rougeâtre qui donne des nuances de couleurs à couper le souffle. Nous nous arrêtons pour un petit pique-nique dans ce qui s’appelle « la gorge du diable ». Une formation rocheuse qui semble se refermer sur nous.

Au cœur de la Quebrada et de la Gorge du Diable
Nous entamons ensuite notre retour vers Cafayate pour une deuxième partie de journée plus… viticole! La ville est quand même la capitale du vin blanc dans le pays, un cépage qu’on ne trouve qu’ici: le Torrantes qui se déguste bien frais.
Nous faisons un premier arrêt dans une petite cabane située au bord de la route. Nous sommes samedi, le domaine est fermé mais la boutique propose de gouter quelques vins. On se décide pour un Torrantes. De retour vers Cafayate, nous atterrissons dans un domaine qui semble assez huppé… les prix affichés à l’entrée nous le confirme, demi-tour! Sur le chemin du retour, nous découvrons un peu par hasard une petite coopérative. Les garçons descendent pour trouver quelqu’un et un des sociétaires est là. Il nous accueille chaleureusement et nous propose une dégustation de leurs différents crus, il prend le temps de nous expliquer comment tout fonctionne. On a aussi droit à une visite de la cave, ici le vin est conservé dans des fûts en acier, on n’a pas vraiment l’habitude de voir ça, mais pourquoi pas!

Un nouvel achat de bouteille plus tard, nous sommes de retour à Cafayate où nous décidons de visiter une dernière cave: la Bodega Nanni, quand on aime on ne compte pas! Comme pour les domaines précédents, on va dire que le rouge n’est pas extraordinaire mais leur petit blanc local est franchement sympa. De retour à l’hostel, nous préparons notre dernière soirée ici, avec un dernier barbecue… oui, on s’embourgeoise!
Dimanche matin, nous profitons d’une dernière balade dans les rues de Cafayate et nous prenons la route en direction de notre dernière étape de cette boucle, Cachi. Mais avant ça, nous passons dans des paysages assez incroyables. La route n’est pas goudronnée, on avance doucement, mais ça vaut le coup de passer dans cette région. Après un arrêt dans un petit village pour le déjeuner, nous poussons la route jusqu’à Colomé, le domaine viticole le plus haut au monde. C’était un peu le but de la journée, on doit l’avouer.
Encore une fois, nous avons tout plein d’explications sur ce domaines assez extraordinaire perché dans ses montagnes presque désertiques. Après la visite, place à la dégustation. Nous choisissons plusieurs Merlot, puisque c’est la spécialité du domaine. Les différentes bouteilles sont issues de raisons qui ont poussé à des altitudes différentes, jusqu’à 3100m, un record! Forcément, on s’offre une petite bouteille, qu’on se réserve pour Noël. Eh oui, malgré la chaleur, les fêtes approchent et on se prépare à notre manière. L’heure est venue de reprendre notre chemin, encore deux heures de piste et nous arrivons enfin à Cachi. Nous entamons notre traditionnel tour des hostels et après plusieurs visites, nous trouvons notre bonheur. Toute la petite bande est un peu fatiguée en ce dernier soir. Une milanaise (qui s’avère être énorme) et tout le monde au lit!

Après une longue piste, nous débarquons dans ce petit coin de paradis, avec des vignes à perte de vue. Au loin, l’orage menace, et ne tarde pas à s’abattre sur nous. Heureusement nous sommes à l’abri, en train de visiter la cave.
Au réveil lundi matin, nous avons une mauvaise surprise… un des pneus de la voiture est crevé! On dirait que cette route nous en veut, après la panne dans le Nord, un pneu crevé le dernier jour. Matthieu et moi partons en mission dans le village pour trouver quelqu’un qui pourrait nous réparer ça. Après quelques centaines de mètres, nous trouvons un atelier. Le garagiste teste notre pneu dans l’eau, effectivement elle est crevée et une mèche ne suffirait pas à réparer. Il faut donc monter la roue de secours. 30 min plus tard, nous voici prêts à repartir, enfin! La route qui nous conduit jusqu’à Salta est elle aussi magnifique. Nous traversons des plaines asséchées et croisons des montagnes embrumées, un sacré contraste à quelques dizaines de kilomètres d’écart.

En début d’après-midi, nous sommes de retour dans l’agitation de Salta. C’est assez étrange après le calme des deniers jours. C’est ici que nous quittons Audrey et Dax, mais pas pour très longtemps, nous devrions nous retrouver à Santiago dans quelques jours pour fêter la nouvelle année. D’ici là, eux partent vers l’île de Pâques et nous continuons un peu plus vers le Sud du pays.
Matthieu et moi partons rendre la voiture, après tous les soucis rencontrés, le loueur s’excuse presque de tout ce qui nous est arrivé et ne nous fait pas d’histoire pour le pneu crevé… heureusement!
Nous passons ensuite chez notre Papi aux supers empanadas dans le centre-ville. Tout le monde a les yeux rivés sur la télé. Ce matin, il y a eu une grande manifestation contre la réforme des retraites ici, et les images qui arrivent de Buenos Aires montrent des affrontements entre la police et les manifestants. Tout le monde s’indigne, on sent que le pays est en colère… mais il semblerait qu’ils soient habitués vu le calme qui règne ici. C’est dans la capitale que ça gronde, ici la manifestation est restée très calme. Nous profitons une dernière fois d’une balade et d’une bonne glace dans les rues de Salta et en fin de journée, direction la gare… prochaine étape Córdoba.
